Miss Algo - SDRC







 Vocabulaire de base 


A comme allodynie :

Douleur produite par tout stimulus appliqué sur la peau qui normalement serait indolore (comme le toucher, une pression et une chaleur).

Les patients souffrant d'allodynie caractérisent la douleur comme rayonnante, sensible, « enserrante », constante, réveillant la nuit. Ce sont souvent des patients ayant eu recours aux plus fortes méthodes antalgiques.



D comme dystrophie :

La trophicité est le développement complet et harmonieux d'une cellule, d'un tissu, d'un organe, d'une structure vivante.

Au contraire, la dystrophie désigne toute altération cellulaire ou tissulaire acquise, liée à un "trouble nutritionnel" (vasculaire, hormonal, nerveux, métabolique).

L’algo-dystrophie est donc liée à un trouble nutritionnel, provoquant une douleur intense.



E comme extension :

Le syndrome algodystrophique est caractérisé par une migration fréquente vers d'autres localisations. Un traumatisme localisé peut étendre ses effets au membre tout entier. Et même après guérison, le syndrome peut revenir des années plus tard, au même endroit ou ailleurs.



H comme hyperesthésie :

Sensibilité plus forte que la normale au toucher et aux pressions légères.

H comme hyperpathie :

Réaction excessive aux stimuli douloureux. Par exemple, la douleur augmente avec chaque petite tape donnée sur la peau. La douleur dure plus longtemps que la normale lorsque le stimulus s’arrête.


H comme Hypoesthésie :

Diminution de la sensibilité de l'ensemble des fonctions sensorielles, sous ses diverses formes.
Elle concerne donc la perception (insensibilité à la piqûre, à la brûlure…) et la transmission des informations motrices au membre concerné, généralement un membre inférieur.


Œ comme Œdème :

Gonflement des tissus atteints. Il peut être mou et garder une marque à la pression, ou dur et chaud.



O comme ostéoporose :

Dégradation des os. Celle qui permet de caractériser le SDRC est dite « mouchetée ».



P comme phase :

On distingue en général trois périodes dans l’évolution d’une algodystrophie :

- La phase chaude s'étend sur plusieurs semaines à plusieurs mois et se caractérise par une douleur permanente. La mobilisation amplifie la douleur, qui dépasse largement l'articulation atteinte. Au moindre contact, l'œdème inflammatoire est insoutenable. La peau est lisse, brillante et chaude, il y a éventuellement hypersudation.

- La phase froide se déclenche ensuite. Le membre est froid, sa peau est pâle et lisse, l'œdème inflammatoire régresse. Des troubles trophiques apparaissent : peau fine ou épaissie, ongles cassants, friables ou très épais.

- La phase de guérison ou  séquellaire peut se marquer par la disparition des symptômes ; ou bien par une atrophie musculaire, une rétraction des aponévroses et capsules articulaires, des rétractions tendineuses, un enraidissement articulaire. Des séquelles permanentes sont possibles.

Cependant, l'algodystrophie peut ne présenter que l'une de ces phases ou bien les alterner... Il y a en fait autant de formes d'algodystrophies que de personnes qui en souffrent.



S comme syndrome :

Combinaison de signes et/ou de symptômes, qui forment un portrait clinique distinct, indiquant une pathologie particulière.



S comme système nerveux :

Le système nerveux végétatif se subdivise en deux groupes de nerfs.

LE SYSTÈME NERVEUX SYMPATHIQUE prépare l'organisme à l'activité physique ou intellectuelle. Devant un stress important, c'est lui qui orchestre la réponse de fuite ou de lutte.

LE SYSTÈME NERVEUX PARASYMPATHIQUE amène un ralentissement général des fonctions de l'organisme afin de conserver l'énergie. Ce qui était augmenté, dilaté ou accéléré par le système sympathique est ici diminué, contracté et ralenti.

Il semble que l’algo(neuro)dystrophie soit liée à un dérèglement de ce système nerveux autonome.

Davantage de précisions ici...

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